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    Vive le Monde   

Revue de presse

 

Le Dauphiné Libéré – 14 novembre 2001

Vive le Monde

Alain Ganuchaud et Lahcene Mahidi

Cette association veut donner la possibilité à des pays en voie de développement d'accéder à l'information grâce à Internet.

L'association Vive le monde demeurait inconnue du public moirannais. Ceci, peut-être, dû à l'éloignement en zone Centr' Alpes de son bureau et de ses représentants dont Alain Ganuchaud (informaticien) et Lahcen Mahidi.

La raison de cet éloignement? Tout simplement le fait que le premier a son entreprise en zone Centr'alpes. L'objectif de cette association est de donner la possibilité à des pays en voie de développement d'accéder à la technologie et par ce biais à l'information.

A priori, certains diront ou penseront: "Ces pays ont-ils besoin de ça en priorité?" Alain Ganuchaud avoue avoir eu cette pensée. Mais, ce serait trop simple: "Tous ont droit à la connaissance donc d'avoir accès à la technologie" déclare-t-il. Quant à son président Ebenezer Dooh, il explique : "Ces pays n'ont pas comme dans l'imaginaire collectif que des besoins primaires. Chaque citoyen a soif de connaissance, et celles-ci peuvent être acquises par l'outil informatique et par internet. La technologie prenant plusieurs formes". Les jeunes aujourd'hui possèdent leur propre portable et la demande ne fait qu'augmenter. Les enfants ont accès aux consoles de jeux.

Pour Lahcene Mahidi : "Internet est une immense bibliothèque et un moyen d'apporter des solutions immédiates à des problèmes parfois basiques". Il faut imaginer un inter- naute qui serait agriculteur et qui grâce à cet outil aurait accès à un savoir-faire dans ce domaine, qui pourra se transformer en une réalité sur le terrain.

L'action de "Vive le monde" touche avant tout le domaine scolaire de ces pays, donnant ainsi aux jeunes des moyens plus fiables pour réussir dans leurs études.

Un exemple avec le Cameroun et le lycée bilingue d'Édea qui goûte aujourd'hui aux bénéfices d'une telle action (du matériel a été envoyé par l'association). Mais les représentants de l'association sont aussi prêts à se tourner vers le public moirannais, ceci de manière bénévole. Alain Ganuchaud est disposé à apporter ses connaissances, son savoir en matière d'informatique. "Une fois toutes les deux semaines" ils sont disposés à réaliser des actions en collaboration avec d'autres associations.

Mais qui dit informatique dit recherche du matériel. Ils lancent donc un message à toute entreprise. "Ne jetez pas votre matériel déclassé au obsolète, nous sommes preneurs, avec toutes les garanties de confiance".

Il y a aussi la recherche de bénévoles prêts à s'investir: "C'est d'ailleurs le plus dur à trouver" déclare Alain.

Aujourd'hui c'est en direction du Togo, autre pays d'Afrique, qu'on va mener une action. L'association aimerait également pouvoir contacter des organisations non gouvernementales pour une collaboration étroite, une manière aussi de profiter d'une logistique déjà plus pointue.

Quelle serait leur plus grande satisfaction ? Pour Alain Ganuchaud : "Qu'un jour un de ceux qui ont eu accès à l'aide de cette technologie me téléphone et m'annonce que cela s'est développé et que d'autres y ont accès", Pour Lahcene Mahidi : "Que les projets aboutissent et réussissent sur place".

Enfin, ils soulignent qu'être informaticien n'est pas une condition pour rejoindre leur association : "Nous avons besoin de têtes, certes, mais aussi de bras qui vont avec. Tout le monde est le bienvenu ".

A.M. .

 

L'Est Républicain – 17 juin 2001

L'association "Vive le Monde" se met en place

Un groupe de personnes ayant pour objectif d'aider les jeunes des pays en voie de développement à accéder aux technologies de l'information vient de créer l'association "Vive le Monde". L'idée maîtresse étant de permettre aux jeunes des pays défavorisés, notamment du Cameroun, d'accéder à internet pour qu'ils puissent observer, apprendre, échanger, s'exprimer..., bref communiquer avec le reste de la planète.

Concrètement, les bénévoles de cette association récupèrent des micro-ordinateurs déclassés auprès des entreprises et passent le plus clair de leurs loisirs à les reconditionner aux fins de les expédier à destination d'établissements scolaires.

"On s'est aperçu", disent-ils, "que beaucoup de matériels jetés alors qu'ils pourraient encore servir. Nous sommes demandeurs de ce genre de rebus ainsi que des pièces en tous genres: câbles réseaux, écrans, souris, claviers, écrans, modems, etc...".

Collèges et lycées

Les membres de l'association disposent d'un local mis à disposition par la paroisse Sainte-Thérèse de Villers-lès-Nancy où ils entreposent et conditionnent le produit de leurs collectes.

D'ores et déjà, ils ont acquis un petit stock de matériels divers qui leur a permis de faire un premier envoi de huit ordinateurs opérationnels à destination d'un lycée de Douala.

 Dans cette ville, une antenne de "Vive le Monde" est en place pour les recevoir et les mettre en place dans les établissements scolaires.

Un projet identique démarre à Grenoble.

Pour tous renseignements et dons, appeler le 03.83.35.48.84 ou le 06.63.20.77.99.

 

L'Est Républicain – 13 mai 2000

"Vive le monde": pour un égal accès aux technologies de l'information

Créée en février, l'association "Vive le monde" s'est donné pour but d'aider les jeunes des pays en voie de développement à accéder aux technologies de l'information. Cela doit passer par la mise à disposition de micro-ordinateurs collectés auprès d'entreprises qui n'en ont plus l'usage et par la fourniture d'accès à Internet. Ebénézer Dooh et Thierry Pertuy, principaux responsables de l'association, évoquent ses projets.

E.R.: Quels sont les moyens actuels de l'association?

E.D. et T.P.: Nous sommes une dizaine de personnes pour le moment dont plusieurs d'origine camerounaise. A l'heure actuelle, nous disposons d'un local situé à Villers près de l'église Sainte-Thérèse.

E.R.: Donnez nous des détails sur les objectifs que vous poursuivez

L'objectif est de donner accès aux technologies de l'information. Cela comprend l'information, la connaissance. C'est aussi pouvoir s'exprimer. L'informatique n'est pas un but en soi, c'est plutôt un outil. Dans les pays que nous visons, les gens savent que cela existe, mais cela ne leur est pas accessible. Nous souhaitons nous orienter vers les collèges et les lycées. Un suivi sera possible grâce à un site web. Il va être créé et permettra aussi de mettre en relation ceux qui ont des besoins et ceux qui veulent les aider. A terme, il y a une idée de démocratie et de liberté d'expression.

E.R.: Quelles sont vos motivations personnelles?

C'est la rencontre de plusieurs choses: le refus d'un monde à deux vitesses, d'une société de consommation où les nantis gâchent les ressources de la planète. Nous sommes tous deux informaticiens. Un jour, 50 micro-ordinateurs ont été jetés dans notre entreprise. Cela interpelle. Il fallait faire quelque chose.

E.R.: Ce n'est pas forcément facile. Quels problèmes rencontrez vous?

Ce sont de petits obstacles à franchir. Il faut d'abord établir des contacts sur place. Le matériel récupéré doit aussi être reconditionné. Cela prend du temps. Nous avons trois besoins: de suventions, de micro-ordinateurs et de membres pour soutenir notre action.

E.R.: Quelles seront vos prochaines actions?

Notre première destination sera le Cameroun. Une centaine de micros devraient y être envoyés prochainement, par bateau. L'opération devrait coûter 75.000F. Ce sera un premier pas. Nous sommes bien au courant de la situation sur place et nous avons une bonne impression de l'accueil que nous pourrons avoir là-bas.

E.R.: Si le matériel est donné, l'abonnement téléphonique ne sera pas gratuit, lui?

Pour les accès à Internet, il faudra voir avec les autorités ou les fournisseurs d'accès.Cela pourrait être gratuit. Nous ne voulons pas rajouter une charge.

E.R.: Et plus tard?

On peut imaginer que l'association va prendre une dimension importante. Il ne faut pas se laisser déborder. On aurait pu faire de la publicité sur le web, mais c'était risquer de tout recevoir d'un coup. Nous voulons grossir, mais pas trop vite.